Pour ces enfants subissant chaque jour la tyrannie de la guerre, enrôlés de force dans des combats sanglants
Seigneur, aie pitié
Pour la perte de leur enfance et leur apprentissage de la violence
Seigneur, aie pitié
Pour la privation de l’amour de leurs parents, et leur isolement.
Seigneur, aie pitié
Pour les rêves brisés où la corde à danser, devient une mitraillette, et le ballon rond, une machette
Seigneur, aie pitié
Pour seul enseignement: le maniement des armes et la brutalité
Seigneur, aie pitié
Pour les pires dangers qui les menacent, blessés et souvent amputés par des mines ou des balles assassines
Seigneur, aie pitié
Pour tout le sang versé par des êtres innocents, et les heures d’angoisse vécues par leurs parents
Seigneur, aie pitié
Pour leur dignité perdue et le désespoir qui les accablent
Seigneur, aie pitié
Pour la peur et l’angoisse qui les habitent, la faim et le manque de sommeil qui les harcèlent
Seigneur, aie pitié
Pour seuls compagnons, il leur reste le chagrin et les larmes
Seigneur, aie pitié
Pour le manque d’affection et de compassion, là où ils errent sans but, sur des terres étrangères
Seigneur, aie pitié
Pour leurs cœurs meurtris et leurs regards hagards où seul brille, le désespoir
Seigneur, aie pitié
Pour tous les traumatismes dont ils sont victimes, et l’absence de ressources pour les réconforter
Seigneur, aie pitié
(Paul Druelle)