AGIR
Un poème sur les mauvais traitements au Canada
La colombe est dans une cage de fer
Pour la libérer, il y a quelque chose à faire
Les Autochtones maltraités
Vivent dans ce pays, terrifiés
Des actes racistes, on s’en souvient
Tout est dit dans le rapport de la Commission Viens
Cher pays, mais qu’est-ce que tu deviens ?
En détruisant notre société pour le prochain !
De la maltraitance et aucun respect…
Certaines personnes âgées vivent sans paix
De l’abus, des manques de soins, des vols… ça va faire !
Les victimes ont peur et sont obligées de se taire
Cher pays, mais qu’est-ce que tu deviens
En dégradant l’humanité chez certains ?
Dans quelques prisons, ce n’est pas mieux
Des gardiens mal formés et des gardes qui abusent de leur pouvoir
Disent que leurs méthodes n’ont rien à voir…
一 Rien à voir ! … ils n’ont qu’à dire ça aux victimes en les regardant dans les yeux
Dans un isolement non régulé et aucunement convenable à la norme
Des prisonniers développent des problèmes encore plus énormes
Les Autochtones et les personnes LGBTQ+ y sont parfois plus victimisés
Par des recours excessifs à la force et des interrogatoires forcés
Leur droit à une vie juste est effacé
Emprisonnées…
Et même dépouillées d’une protection, les victimes se battent pour une intervention
Citoyens, parlons pour ceux qui ne sont pas en mesure de le faire
Nous devons cesser cette humiliation
Personne ne doit vivre dans un enfer
Et notre pays, qu’est-ce qu’il devient…
Si on regarde ces actes immoraux et qu’on ne fait rien ?
Lettre à l’honorable Justin Trudeau, premier ministre du Canada
Objet : Comment lutter contre la torture et les peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants qui sévissent au Canada ?
Monsieur le Premier Ministre,
Suite aux événements passés, et notamment à la publication du rapport final de la Commission Viens, j’affirme qu’il est temps d’agir. Il n’est pas normal que des Canadiens et des Canadiennes vivent constamment dans la terreur, dans ce pays qui est censé garantir leurs droits et leurs libertés. C’est pourquoi j’aborderai ici une liste de solutions qui pourront mettre fin aux nombreux mauvais traitements subis par des Autochtones, des personnes âgées et des prisonniers.
Tout d’abord, il est vrai que ce ne sont pas toutes les communautés autochtones qui subissent des actes racistes et des commentaires dégradants. Mais dans certaines réserves, des femmes sont maltraitées et des gens ne reçoivent pas les mêmes soins qu’ailleurs au pays. C’est pourquoi nous devons informer les gens de ce qui se passe, et ce, via les réseaux sociaux. Le racisme envers les Premières Nations perdure depuis longtemps, et il faut éliminer cette haine une fois pour toutes en sensibilisant la population. De plus, puisque les ressources sont insuffisantes dans les réserves, comparativement à celles offertes dans les villes, que ce soit dans le domaine de la santé ou de l’éducation, il serait possible de former des professionnels qui retourneraient dans leurs communautés et d’encourager les jeunes Autochtones à étudier en ville. Former les Autochtones permettra de créer des services adéquats et de diminuer les mauvais traitements dans leurs communautés ancestrales.
Deuxièmement, afin de lutter contre les traitements inhumains subis par des personnes âgées dans des CHSLD, il faut améliorer le système de plaintes dans ces établissements et le rendre anonyme. Voyez-vous, les victimes d’extorsion, de vols et de menaces gardent le silence, de peur qu’on les maltraite encore plus. Si l’on encourage les victimes et les autres personnes aînées à en parler, les activités haineuses prendront fin.
Aussi, selon la Charte canadienne des droits et libertés, toute personne a droit à la jouissance paisible et au respect, indépendamment de toute discrimination, notamment des discriminations fondées sur la race, le sexe ou l’âge. C’est pourquoi, afin de faire disparaître les traitements intolérables, il faut mieux former le personnel responsable de prendre soin des aînés : personne ne devrait rester dans une couche souillée pendant des jours. Le manque de ressources dans certains centres ne peut justifier le fait de traiter les personnes âgées comme des animaux : des spécialistes doivent être en mesure de donner les soins nécessaires aux patients.
Pour conclure la liste de solutions possibles, il faut améliorer le système de punition dans les prisons. En effet, nous devons restreindre les mesures prises pour la réclusion. Il n’est pas normal qu’une personne soit placée en isolement pendant plus de 15 jours ! Des règles doivent être mises en place, parce que les témoignages qui filtrent des prisons révèlent à quel point l’article 12 de la Charte canadienne des droits et libertés n’est pas respecté.
« 12. Chacun a droit à la protection contre tous traitements ou peines cruels et inusités. »
Aussi, les gardiens doivent recevoir une meilleure formation en matière de santé mentale, car un détenu suicidaire ne devrait jamais se faire attacher les mains et être placé dans une cellule isolée. En revanche, il devrait pouvoir consulter un psychologue ou une personne certifiée. En améliorant le système et en formant des gardiens respectueux qui seront capables de veiller sur la santé mentale des prisonniers, nous serons en mesure de faire disparaître les traitements haineux.
Pour conclure, j’espère que vous prendrez bonne note de ces mesures. Si nous voulons que notre pays fleurisse dans le respect, des changements devront être apportés dans les CHSLD, dans nos relations avec les Autochtones ainsi que dans les centres correctionnels.
Veuillez recevoir, Monsieur le Premier Ministre, mes plus sincères salutations.
Jeslyn Sorotsky
Collège Beaubois, 4e secondaire