« l’Érythrée est une dictature répressive, où les violations des droits humains sont monnaie courante. Les hommes, les femmes et parfois même les enfants sont recruté-e-s de force dans le service national à durée illimitée et y sont exposé-e-s à de graves violations des droits humains ».
Organisation suisse d’aide aux réfugiés
Vous pouvez agir
Lettre d’action :
- Monsieur le Ministre Marc Miller,
Immigration, réfugiés et citoyenneté Canada
L’Érythrée est une dictature qu’appuie et que défend à partir de Calgary Monsieur Selemun Syum. Comme modus operandi, il utilise Youtube pour s’en prendre aux personnes qui dénoncent la situation dans le pays et, en particulier dans le présent appel à l’action, à Helen Berhane, une chanteuse gospel arrêtée en mai 2004[1] , peu après la sortie d’un de ses albums, emprisonnée et torturée dans des conteneurs de transport dans la prison de Mai Serwa en Érythrée. Il faut aussi souligner qu’on estime qu’au moins 2 000 chrétiens évangéliques croupissent dans les prisons du pays[2] . Après sa libération, en octobre 2006, Madame Berhane a pu fuir avec sa fille au Soudan, après quoi elles ont obtenu l’asile au Danemark.
Helen Berhane est aujourd’hui membre du conseil d’administration de Christian Solidarity Worldwide (SCW)[3] , un organisme chrétien britannique qui défend des victimes de persécutions, peu importe leur religion . Lors d’une récente visite humanitaire en Éthiopie pour aider les Tigréens déplacés, Mme Berhane a raconté qu’à la suite de la suspension des vols directs vers l’Érythrée par Ethiopian Airlines, de nombreux Érythréens âgés se sont retrouvés bloqués parce qu’ils n’étaient pas en mesure de payer les frais de transit de l’aéroport. Elle a tourné une vidéo qu’elle a conclue par un appel à l’unité et à l’aide : « Nos aînés souffrent vraiment, et il faut y remédier. Ne soyons pas divisés par appartenance ethnique, race ou région, mais unissons-nous pour aider notre peuple » [4].
Le militantisme de Madame Berhane pour le respect des droits humains fait d’elle une des principales cibles de Selemun Syum. Il a affirmé, à tort, que Mme Berhane avait menti sur son emprisonnement et ses tortures afin de « faire pression pour l’imposition de sanctions au gouvernement et au peuple érythréens » et qu’elle avait été payée pour « diaboliser » l’Érythrée. Il la décrit, entre autres choses, comme une « espionne du TPLF [Front de libération du peuple du Tigré] ».
Helen Berhane a déclaré à CSW que M. Syum la harcelait depuis trois ans. Le harcèlement a commencé lorsqu’elle s’est prononcée contre l’utilisation du viol comme arme de guerre pendant la crise du Tigré, et qu’il l’a accusée de diffuser de fausses nouvelles.
[1] Wikipedia, Helen Berhane : https://fr.wikipedia.org/wiki/Helen_Berhane
[2] BBC News, Asylum for Eritrean gospel singer : http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/7056120.stm
[3] CSW : https://www.csw.org.uk/home.htm
[4] CSW, Former prisoner of conscience threatened by Canada-based YouTuber : https://www.csw.org.uk/2024/10/07/press/6329/article.htm