Lors de la présentation du rapport du Haut-commissariat sur la situation au Burundi le 29 juin 2016, une coalition d’ONG a dénoncé les nombreux cas de violations des droits de la personne au Burundi au cours de la dernière année. Face à ces déclarations, l’ACAT Burundi et son président ont été vivement critiqués par un représentant du pouvoir burundais.
Le représentant du pouvoir en place a dénoncé sur les réseaux sociaux que cette déclaration publique sur la situation au Burundi relève d’information erronée voir même mensongères et que les campagnes des rapports SOS-Torture/Burundi ne font que relever des crimes imputés à la jeunesse Imbonerakure. Il ne s’arrête pas là puisqu’il accuse ouvertement l’ACAT Burundi et son président, M. Niyongere, d’appartenir à « l’opposition radicale », remettant ainsi en cause l’objectivité des informations fournies par l’organisme.
Dans un communiqué de presse du 5 juillet 2016, la FIACAT, le CCPR Centre et l’OMCT ont tenu à répondre à l’ensemble de ces accusations en rappelant que les informations rapportées dans la déclaration du 29 juin ont été dument vérifiées par plusieurs associations burundaises et ONG et que les rapports de la campagne SOS-Torture/Burundi dressent un état des lieux régulier des violations des droits de la personne au Burundi, quels qu’en soient les auteurs. Ils tiennent également à soulever que l’ACAT Burundi est membre et affilié au réseau de la FIACAT, et a pour but de lutter pour l’abolition de la peine de mort et de la torture. L’organisme n’a aucune attache politique dans aucun pays, elle est seulement vouée à sa mission qui est la dénonciation des violations des droits de la personne, devenues très fréquentes au Burundi. Cette coalition d’ONG déclare que les critiques portés par le gouvernement burundais sont injustifiés et non fondés, elles traduisent manifestement l’effort du gouvernement burundais pour jeter le discrédit sur la société civile nationale et internationale, et s’inscrivent dans une politique plus large de répression et de musèlement de la société civile qui dure depuis déjà plusieurs mois.
L’ACAT Canada, en tant que membre affilié au réseau de la FIACAT, tient à réaffirmer son soutien à l’ACAT Burundi et à son président Armel Niyongere. L’ACAT Canada rappelle également que le mandat de l’organisme burundais agit dans une logique d’impartialité de dénonciation des atteintes aux droits de la personne, et maintient que l’organisme n’a aucune attache politique.

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